Publié le 7 avril 2020
La MJC

Focus sur les artistes soutenus par la MJC #3 : Thrill Dub Resonance

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Comme vous le savez, la MJC possède en son sous-sol une salle de concert : Le Noctambule.
Son objectif d’articule autour de 4 axes :
-> La programmation d’une saison musiques actuelles avec 30 concerts par an et le soucis de soutenir les artistes émergents et les groupes en développement.
-> Le soutien à la création artistique par l’accueil d’artistes et de groupes en résidence.
-> Le soutien, l’accompagnement et la valorisation des pratiques artistiques.
-> L’ouverture sur la ville et le territoire, dans un esprit de rencontres, de partages et d’échanges.
Aujourd’hui, nous souhaitons vous présentez un artiste soutenu par la MJC : Thrill Dub Resonance
Au cours des prochaines semaines, nous vous présenterons d’autres artistes que nous accompagnons. Patience… !

Histoire du groupe

 

Depuis quand le projet existe ?
Le projet “Thrill Dub Resonance” existe depuis avril 2019. Il est composé de deux personnes : Quentin Monteiro, le musicien et Mathilde Dufailly, la bookeuse/manageuse.
Qu’est-ce qui vous a amené à vous réunir ?
Le projet est d’abord né d’une initiative personnelle l’année dernière. Avec Mathilde, on est amis et issus du milieu culturel et de la même formation.
Jusqu’à peu, je travaillais seul de mon côté. Je composais et gérais la communication, le démarchage des lieux et structures culturels, etc. Avec le temps, je me suis rendu compte que la gestion d’un projet musical ne pouvait pas être assurée par une seule et même personne. C’est pourquoi Mathilde s’est greffée au projet. Elle est hyper motivée et ça fait du bien.
Grâce à elle, j’ai beaucoup plus de temps à consacrer à la composition, elle est un soutien de taille et le projet tel qu’il est aujourd’hui ne pourrait pas fonctionner sans elle.
Votre évolution ?
Il y a un an que le projet “Thrill Dub Resonance” existe. D’avril 2019 à aujourdhui, je me suis surtout concentré sur de la recherche musicale et sonore. J’ai expérimenté à peu près tous les styles de Dub, en allant du roots pur à de l’électro-dub plus actuel.
Cette longue période d’expérimentation artistique se conclut aujourd’hui par la publication de mes premiers morceaux sur internet et la production d’un E.P qui sortira prochainement.
Ce cheminement a été marqué par des rencontres, des événements déterminants. J’ai eu la chance d’être accompagné, soutenu (par l’association La Barque, notamment, qui est un collectif d’artistes amateurs albigeois), et je crois que c’est le plus important quand on se lance dans un projet comme celui-là.
Quand je compare le projet actuel à ce qu’il était au tout début, je me rends compte que ça n’a plus rien à voir.
Votre univers ?
Comme énoncé précédemment, je me suis cherché pendant longtemps, au-travers de tous les styles de Dub.
Je dirais que je suis aujourd’hui à cheval entre deux tendances du Dub : l’électro-Dub, très particulier, aux influences très actuelles de Bass-Music, de Trance, marquée par des rythmes souvent “steppas” (un kick sur chaque temps pour résumer très brièvement), et le roots Dub pur issu du reggae-dub jamaïcain traditionnel.
Dans ma démarche artistique, j’ai un peu l’impression d’aller parfois à contre courant de ce qui se fait actuellement en Dub.
Ce que j’aime avec le Reggae-Dub, c’est le sens qu’il y’a derrière, la morale, la spiritualité qui s’en dégage, et c’est justement ce que j’essaie de faire ressortir dans mes morceaux.
Souvent, je commence par composer une piste de batterie à laquelle je viens ajouter les fameux skanks (les accords plaqués), la basse puis les éléments d’ambiances (percussions, nappes, etc.).
J’utilise beaucoup d’instruments à vent pour enrichir mes morceaux (flûtes, etc) et de nappes synthétiques (pads, arps, etc.). Je joue également du mélodica.
La plupart du temps, je crée mes propres sonorités, en partant d’un synthétiseur de base que je module ensuite.
J’essaie du mieux que je peux de me détacher du côté synthétique de la machine avec laquelle je compose. J’aime que mes morceaux sonnent “vrais”.
Je publie des morceaux “originaux”, sans les effets Dub (reverb, delay, phaser) que je réserve au Live.

Liens avec la MJC

C’est en partie à la MJC que j’ai fait mes débuts sur “scène”. Personnellement, j’y suis bénévole depuis plus d’un an.
J’ai par deux fois eu l’occasion de jouer pendant les Premières Scènes qui ont lieu trois fois par an, lors des inters-plateaux.
J’avais déposé ma candidature pour la prochaine édition du 2 mai mais l’événement a été reporté à cause de l’épidémie de coronavirus.
Les membres de la MJC sont très à l’écoute de ma démarche artistique et musicale. Il faut saluer leur engagement en faveur des initiatives amateurs qui ont parfois du mal à émerger et à se faire une place.

Actualité

 

“Dub Medication E.P”, description de l’univers
L’E.P, qui doit sortir prochainement, est donc le fruit d’une expérimentation musicale.
Cela s’appelle “Dub Medication”, en référence aux bienfaits que la Musique procure et à ses vertus “thérapeutiques”.
Il y aura trois morceaux dessus, dont une collaboration avec la chanteuse du groupe de reggae “People In The Wood”, Camille.
C’est un E.P que j’ai voulu éclectique au maximum, dans lequel j’aborde beaucoup de styles différents issus ou non du Reggae-Dub. On y retrouve notamment des influences trance, trap…

Derniers concerts effectués
Ma dernière date était au 14.80, un bar qui a ouvert récemment sur Albi. L’endroit est très chaleureux et les gérants sont vraiment sympas : je recommande !
Si tout va bien (on croise les doigts), j’y retourne le 8 mai. Sinon, il faudra attendre le 20 juin et la Fête de la Musique, date à laquelle je jouerai avec l’association Vox Musica de Salvagnac dans le Tarn, avant d’enchaîner dès le lendemain avec les Fadas Gascons et leur “Fada Sound System” à Auch, dans le Gers.

Formations
Je n’ai pas suivi de formation musicale classique. J’ai appris les rudiments de la composition sur ordinateur de manière autodidacte.
Cela fait maintenant 3 ans que je compose et près d’un an que je fais du Dub.
C’est mon cursus scolaire (et la formation GPSAC de l’INU Champollion d’Albi notamment) qui m’a conduit à transformer cette passion de la Musique que j’avais en véritable projet de vie.
Mathilde n’a pas de vraiment de formation non plus en matière de booking et management.
Elle apprend de ses expériences et est épaulée par Anais, bookeuse du groupe “People In The Wood” et membre de l’association la Barque.
Elle fréquente le milieu des festivals et écoute du dub depuis son plus jeune âge. Depuis 3 ans, elle y est encore plus impliquée par le biais du bénévolat en festival dont des événements axés dub: le “Dub Camp” à Joué-sur-Erdre dans la Loire Atlantique, le “Duck a Dub” à Pavie dans le Gers, le “Rootsergue” à Sauveterre-de-Rouergue en Aveyron, etc. ce qui lui permets de développer son réseau au sein de ce milieu.
C’est également sa licence professionnelle GPSAC à l’INU Champollion d’Albi qui l’a poussé à “’professionnaliser” et “expérimenter” ce rôle de bookeuse/manageuse.

Clips
Pas de clip de prévu pour l’heure mais on y réfléchit pour de prochains projets.

Quelques mots des artistes

 

Comment vous vous occupez pendant le confinement ?
Je passe le plus clair de mon temps à composer. J’essaie de consacrer le temps que j’ai au développement de mon projet et à la pratique de ma passion.
Ce n’est pas facile mais il faut essayer de voir le côté positif des choses.
A la MJC ?
Je leur adresse tout mon soutien en cette période de crise sanitaire.
Même si le milieu culturel est durement touché ces derniers temps, je suis persuadé qu’il saura s’en relever avec détermination.
Ce qui fait notre force, c’est que nous sommes tous dans le même bateau. Il faut se soutenir, s’entraider.
S’il n’y’a plus de concerts ou de manifestations, ça ne veut pas dire que le monde de la Culture s’arrête de tourner pour autant.
Aux jeunes artistes amateurs ?
Je suis loin d’être un professionnel en la matière et je connais des gens qui pratiquent, comme moi, une activité (musicale ou non) en amateur et qui ont du mal à la diffuser. L’important, c’est de faire fonctionner ses réseaux, de s’appuyer sur des lieux (comme la MJC par exemple) qui permettent à qui le souhaite de s’exprimer librement.
Et pour ceux qui hésitent encore à se lancer, je n’ai que deux mots à vous dire : lancez-vous !

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